Faudrait qu'j'me balance par la fenêtre
Pour comprendre que j'peux pas voler
En tête à tête avec moi même
Y’aurait rien d'autre pour m'reveiller
Et j'continue à m'expulser
En m'projetant d'tout les côtés
Qu’on s'brise aux violences des naufrages
Ou contre les barreaux d'une cage
Tu sais, j'en mène pas large
Paraîtrais même qu'j'suis un peu folle
Qu'on pourrait bientôt m'interner
Qu'à force, ça en devient même drôle
Mais moi j'trouve pas, j'trouve rien tu sais,
Va falloir croire et croire encore,
En cette putain d'humanité,
Mais quand j'la r'garde j’ai des remords,
J'peux plus y voir la vérité,
Tu sais, va falloir arrêter.
J’crains ni le silence ni la mort,
Et j’ai pas peur d’tout bousiller,
Mais s’il faut qu’on soit bien plus fort,
Ben j’suis pas prête d’y arriver,
Et j’rêve d’un rien qui serait tout,
D’un mystère enfuit tout au fond
C’est p’t’être bien le pays des fous,
Qui rythme les accoups au plafond,
De ma carcasse en abandon
Et j’ai pas b’soin de ta pitié
Tu sais j’vais pas crever
J’vais pas crever
D’t’aimer
Les silhouettes au coin d’la rue
Le bruit des voitures et des gens
Tout c’qui se bat tout c’qui remue
M’donne le vertige des tourments
J’crois pas qu’notre planète est finie
Y’a bien d’l’espoir qui traîne par là
Pourtant ça hurle, pourtant ça crie,
Et ça m’fout le moral en bas
Tu sais, moi j’suis pas faite pour ça.
Y’en a qui disent tant de conneries,
Qui s’raconte les vieux commérages
Pour inventer un peu leur vie
Quitte à causer cinquante carnages
Et moi je sais qu’ils parlent de moi
Ils disent que mon temps est passé
Et que sans toi je marche plus droit
Que c’est la fin du comte de fée
Tu sais, c’est l’moment d’s’en aller
J’crains ni le silence ni la mort,
Et j’ai pas peur d’tout bousiller,
Mais s’il faut qu’on soit bien plus fort,
Ben j’suis pas prête d’y arriver,
Et j’rêve d’un rien qui serait tout,
D’un mystère enfuit tout au fond
C’est p’t’être bien le pays des fous,
Qui rythme les accoups au plafond,
De ma carcasse en abandon
Et j’ai pas b’soin de ta pitié
Tu sais j’vais pas crever
J’vais pas crever
D’t’aimer