Plus les secondes passent, et plus j’me décarcasse,
J’voudrais bien moi savoir c’que c’est que l’existence,
Et si à moi aussi on m’offrirait une chance
D’vivre en paix, d’vivre tout court,
D’vivre un peu.
P’t’être qu’ce s’rait pas mieux,
Pas mieux.
Mais ce s’rait vivant.
Y’en a marre d’ces idées échangées, achetées,
D’ces valeurs qui valent rien dire,
Et qu’c’est pas l’pire,
C’est qu’les gens y croient,
Qu’ils foncent à fond d’dans,
J’crois qu’ils peuvent plus, les gens,
Ils veulent plus,
Et j’les comprends.
J’ai joué trois notes au vent, j’ai ressassé tout ça,
J’me suis dit qu’maintenant j’devrais bien m’en sortir,
Qu’avec du temps, encore ce putain d’temps,
J’devrai bien y’arriver, et j’devrais même partir,
Et j’vais pas tous démolir,
Mais j’vais pas regretter.
J’vais même sourire.
Plus les verres s’enchaînent, et plus j’ai la tête froide,
Et brûlante à la fois, qui brûle et qui s’éteint,
Des hallucinations, jusqu’aux fabulations,
A la contradiction,
J’voudrais bien le savoir moi c’que c’est,
Que rêver sans être ivres,
Que juste rêver de vivre,
Et revoir c’que j’étais.
Mais j’ai un monde aussi, là, tu l’vois pas ?
En tout cas moi j’y suis, et même avec toi,
J’voudrais bien redescendre, mais j’sais plus,
Si j’ai envie d’rev’nir, ou d’vomir,
En regardant c’qu’il y’a en bas,
En bas d’ma tour perchée,
Sur les plus stupides idées,
Tout ça pour s’envoler.
J’ai joué trois notes au vent, j’ai ressassé tout ça,
J’me suis dit qu’maintenant j’devrais bien m’en sortir,
Qu’avec du temps, encore ce putain d’temps,
J’devrai bien y’arriver, et j’devrais même partir,
Et j’vais pas tous démolir,
Mais j’vais pas regretter.
J’vais même sourire.