Un peu de fantastique
Dans ce monde pratique
Qu’enfin naisse l’odeur
Puissante du bonheur
Arrêtons les critiques
Les complaintes basiques
Pour savourer un peu
Ce qu’il reste de mieux
Et s’il faut qu’on y passe
C’est bien que tout s’efface
Alors prenons le temps
De s’aimer simplement
A force c’est pathétique
Y’a plus rien de magique
Et y’a plus de jeunesse
Et la pauvre vieillesse
J’crois bien qu’cette fois c’est bon
On s’est tous fait péter les plombs
Et s’en aller, atterrir où ?
Ailleurs aussi y’a d’autres fous
Y’a d’autres gamins qui crèvent par terre
Y’a d’autres misères
Alors prenons le temps
D’y croire patiemment
Instinct de vie et pour vivre quoi
J’crois pas qu’on s’imagine
Les fureurs assassines
Qui nous dominent
Et on oublie trop bien
« Tu sais, je me souviens »
Et chacun se construit
Et chacun se détruit
Chacun dans sa vision
Ou dans sa destruction
Mais pourquoi oublier
Et pourquoi tant prier
Si par procuration
Chacun vit sa condamnation
Et pourquoi croire en mille Dieux
En mille alcool, en mille enjeux,
Si vous saisissez le couteau
Que vous vous plantez dans le dos
Va bien falloir un jour
Vous frotter à l’amour
Enfants de nulle part
Le monde est votre miroir
Va falloir vous comprendre
Pas tout réduire en cendre
Et sillonner les routes
Sans choisir la déroute
Et tendre encore la main
Et cueillir les matins
Pour les offrir aux horizons
Pour en sentir les frissons
Instinct de vie et pour vivre quoi
A côté des famines
Des corps de ces gamines
A coup d’amphétamine
Et on oublie trop bien
« Tu sais, je me souviens »