J’étais partie quand t’es rev’nu,
J’étais déjà au coin d’la rue,
J’en pouvais plus d’être perdue,
Et j’pensais même être vaincue,
Mais c’est toi qui m’attends,
Maint’nant.
J’me suis sortis tout ça d’la tête,
J’ressemblais à une girouette,
J’ai même décapité ton reste,
Dans ma mémoire, un peu de leste,
Et c’est toi qui m’entends,
Maint’nant.
Hurlez souv’nirs, rappelez-moi,
Qu’y’a eu autre chose avant tout ça,
Autre chose que ce dev’nir,
Autre chose que de souffrir,
Hurlez souv’nirs, réveillez-moi,
Y’a que la nuit dans mon histoire,
Y’a plus de vie, y’a juste le noir,
Rien que le noir du désespoir,
J’étais pas sûre d’y arriver,
A dire vrai j’y croyais même pas,
Mais au fond fallait essayer,
Et j'te lègue mon âme en éclats,
C’est pour toi tout ce sang,
Maint’nant.
J’étais sur le quai des déroutes,
Et j’changeais de chemin,
Sans m’planter d’route,
J’savais pas où aller, et puis qu’importe,
Y’a bien d’autres portes,
Et c’est moi qui te mens,
Maint’nant
Hurlez souv’nirs, rappelez-moi,
Qu’y’a eu autre chose avant tout ça,
Autre chose que ce dev’nir,
Autre chose que de souffrir,
Hurlez souv’nirs, réveillez-moi,
Y’a que la nuit dans mon histoire,
Y’a plus de vie, y’a juste le noir,
Rien que le noir du désespoir.
A toi l’attente lancinante,
Les illusions échappatoires,
A toi ce cris qui me tourmente,
A toi d’y croire,
Et c’est moi qui t’entends,
Maint’nant.