Tu écris tes silences sur des feuilles de papier,
Tu t’abandonnes aux chances, aux possibles d’aimer,
Tu gribouilles quelques mots aussi troubles que toi,
Que le monde parait beau quand il glisse de tes doigts !
Tu sillonnes les plaines, des arides à Cocagne,
Des songes et des mystères, des autres qui t’accompagnent,
Et tu prends dans les airs ton envol, ta raison,
Tu t’inventes des rôles, pour gagner l’émotion,
Oh poètes d’une nuit, d’une vie, oh poètes maudits !
Que la peur vous entraîne au loin de nos rivages,
Sans adieux, sans courages, sans visages.
Oh poètes amis, aigris, poètes incompris,
Que le temps fait de vous son plus triste martyre,
Sans comprendre vos esprits, il suffit de vous lire.